Début d’année morose pour les dirigeants de PME. D’après le 12e baromètre KPMG-CGPME sur le financement et l’accès au crédit paru en janvier, plus de la moitié des chefs d’entreprise de PME sont inquiets pour leur activité, dont 9 % très inquiets. Cette inquiétude étant plus particulièrement marquée dans l’industrie (63 %).
Celle-ci se traduit dans les intentions des dirigeants qui se montrent très prudents et circonspects face à l’avenir. 51 % d’entre eux estiment ainsi que la conjoncture actuelle impactera négativement leurs projets d’investissements dans les six prochains mois, en les conduisant soit à les reporter (40 %), soit à y renoncer (11 %). Par ailleurs, un chef d’entreprise sur cinq (21 %) déclare ne pas avoir de projets d’investissements pour le prochain semestre ... Résultat, ils s’autocensurent dans leur demande de crédits auprès des banques. Pourtant, près de deux tiers des petits patrons ont des besoins de financement, notamment pour financer le remplacement ou l’entretien de l’exploitation.
Cette autocensure s’explique en partie par le durcissement des conditions d’accès au crédit bancaire. 68 % des PME déclarent l’avoir ressenti. Le financement avec des frais élevés ou à des montants plus faibles que souhaités reste la première mesure de durcissement constatée, suivie des demandes de garanties supplémentaires Conséquence de ces exigences, 39 % des dirigeants interrogés se disent prêts à examiner les conditions d’autres banques, et 36 % envisagent de réexaminer leurs lignes de crédit.